Mulhouse :
le quartier gare poursuit
sa mue

Le Platinium est sorti de terre

Depuis un an, les travaux du Platinium ont commencé à l’est du pont de Riedisheim dans la ZAC gare de Mulhouse. Cet immeuble de sept niveaux proposera 6000 m² de bureaux, d’ores et déjà accessibles à la location. Réception du chantier prévu en août 2021.

La Zac Gare se remplit peu à peu pour devenir ce quartier d’affaires, moderne et élégant que veut faire voir la municipalité mulhousienne en entrée de ville par la gare TGV… Après le Chromel’Ibis, le Platine et l’Andrinople, voici le Platinium !

6000 m² de bureaux

C’est un nouvel immeuble de bureaux dont la construction a commencé en novembre 2019, après « quatre ans de réflexion et de travail pour que ce nouveau bâtiment corresponde bien à ce que voyaient les élus », explique Nathalie Lupi, directrice territoriale de Linkcity nord-est, promoteur immobilier en charge de l’opération.

Le rez-de-chaussée est accessible via la passerelle actuelle, à l’extrémité du pont de Riedisheim, laquelle sera prolongée. L’immeuble dispose d’un parking sur deux niveaux, accessible via la rue Carl-Hack qui permet de passer sous le tunnel de la gare. Soixante-deux places de stationnement seront proposées, seulement pourrait-on dire, vu les possibilités de parkings publics alentour et de déplacements doux dans cette zone : train, tram, bus, Vélocité, etc. Quatre autres niveaux supérieurs, en plus du rez-de-chaussée, accueilleront les bureaux.

Une belle hauteur pour ce bâtiment qui occupe tout son foncier pour proposer 5 996 m² de surface, comme le voulait le cahier des charges dans ce secteur soumis à l’avis de l’architecte des bâtiments de France (proche du Musée de l’impression sur étoffes et du Schweissdissi). Ce qui permet aussi une vue noble pour chaque bureau, au sud vers le Rebberg, au nord vers la ville et les Vosges avec de grandes fenêtres qui rendront tous les espaces très lumineux.

Bardage doré en aluminium extrudé

Chaque étage propose quatre lots de 200 à 300 m², qui peuvent être mis en location séparément ou ensemble, ce qui permettra d’accueillir un à 20 occupants dans cet immeuble. Un lot du rez-de-chaussée aura d’ailleurs un accès indépendant directement sur le parvis de la passerelle. Les locataires auront la possibilité d’aménager ou de faire aménager leur espace (cloisonnement intérieur, kitchenette, etc).

Comme le nom du bâtiment ne l’indique pas forcément, « son bardage métallique alliera le gris des matériaux d’assemblage et surtout le doré des plaques de tôle d’aluminium extrudée, quadrillées horizontalement et verticalement avec des jeux de retraits, ce qui donnera un effet prismatique avec la lumière », annonce François Monnot, directeur d’opération de Linkcity nord-est.

Et il fera le pendant de l’immeuble Ibis qui lui fait face de l’autre côté du pont et conçu par le même architecte, l’agence Nicolas Michelin et associés (ANMA), « avec les mêmes matériaux, mais profondément différent ». Un travail dans la même logique, « simplicité et ambition pour un rendu qualitatif sur le visuel dans ce quartier de la ville, un côté précieux ».

Dans sa forme aussi, le Platinium marque sa spécificité. Les deux façades nord et sud, rectangulaires, disposeront donc d’un revêtement en tôle extrudée. Le pignon ouest, le plus visible, se veut le signal du bâtiment depuis le pont, avec « un mur-rideau en escaliers qui va crescendo du rez-de-chaussée, le plus avancé, vers le cinquième niveau, le plus en retrait, offrant une terrasse à chaque espace de bureaux sur cette face ».

Livraison en août 2021

« Un  effet pyramidal sauf dans la partie centrale habillée d’une sorte de proue qui ne suit pas l’escalier, avec de grandes baies vitrées et des brise-soleil qui forment comme des paupières », décrit le directeur d’opération. Et la façade Est, symétrique, propose le même effet pyramidal et une terrasse pour chaque espace, mais avec un revêtement en tôle extrudée dans sa partie centrale.

La livraison du Platinium, dont l’investissement global représente 12 M €, devrait avoir lieu fin août 2021 et les locataires pourraient s’installer à partir de septembre.

Michèle MARCHETTI

Vidéo François Torelli

Vidéo François Torelli

La face Est du Platinium, symétrique de la face Ouest, mais dont le revêtement est en tôle extrudée, comme au nord et au sud. Document ANMA

La face Est du Platinium, symétrique de la face Ouest, mais dont le revêtement est en tôle extrudée, comme au nord et au sud. Document ANMA

La face ouest et sa conception pyramidale, ses murs rideaux et grand pare-soleil. Document ANMA

La face ouest et sa conception pyramidale, ses murs rideaux et grand pare-soleil. Document ANMA

Le Platinium face à l’Ibis de l’autre côté du pont de Riedisheim. Vue de la face sud depuis le Rebberg. Document ANMA

Le Platinium face à l’Ibis de l’autre côté du pont de Riedisheim. Vue de la face sud depuis le Rebberg. Document ANMA

Une vue du projet derrière Wartsila. Document ANMA

Une vue du projet derrière Wartsila. Document ANMA

Le nouveau bâtiment fait face à celui de Wartsila. Photo DNA/Michèle MARCHETTI

Le nouveau bâtiment fait face à celui de Wartsila. Photo DNA/Michèle MARCHETTI

Travaux en cours... À gauche du pont de Riedisheim, le Platinium est sorti de terre à la ZAC gare. Photo DNA/Michèle MARCHETTI

Travaux en cours... À gauche du pont de Riedisheim, le Platinium est sorti de terre à la ZAC gare. Photo DNA/Michèle MARCHETTI

Le Platinium est à deux pas du canal du Rhône au Rhin.Photo DNA/Michèle MARCHETTI

Le Platinium est à deux pas du canal du Rhône au Rhin.Photo DNA/Michèle MARCHETTI

Le Musée de l’impression sur étoffes est tout proche d’où le nécessaire avis de l’architecte des bâtiments de France. Photo DNA/Michèle MARCHETTI

Le Musée de l’impression sur étoffes est tout proche d’où le nécessaire avis de l’architecte des bâtiments de France. Photo DNA/Michèle MARCHETTI

La face nord donne sur la ville et les Vosges. Photo DNA/Michèle MARCHETTI

La face nord donne sur la ville et les Vosges. Photo DNA/Michèle MARCHETTI

Item 1 of 9

La face Est du Platinium, symétrique de la face Ouest, mais dont le revêtement est en tôle extrudée, comme au nord et au sud. Document ANMA

La face Est du Platinium, symétrique de la face Ouest, mais dont le revêtement est en tôle extrudée, comme au nord et au sud. Document ANMA

La face ouest et sa conception pyramidale, ses murs rideaux et grand pare-soleil. Document ANMA

La face ouest et sa conception pyramidale, ses murs rideaux et grand pare-soleil. Document ANMA

Le Platinium face à l’Ibis de l’autre côté du pont de Riedisheim. Vue de la face sud depuis le Rebberg. Document ANMA

Le Platinium face à l’Ibis de l’autre côté du pont de Riedisheim. Vue de la face sud depuis le Rebberg. Document ANMA

Une vue du projet derrière Wartsila. Document ANMA

Une vue du projet derrière Wartsila. Document ANMA

Le nouveau bâtiment fait face à celui de Wartsila. Photo DNA/Michèle MARCHETTI

Le nouveau bâtiment fait face à celui de Wartsila. Photo DNA/Michèle MARCHETTI

Travaux en cours... À gauche du pont de Riedisheim, le Platinium est sorti de terre à la ZAC gare. Photo DNA/Michèle MARCHETTI

Travaux en cours... À gauche du pont de Riedisheim, le Platinium est sorti de terre à la ZAC gare. Photo DNA/Michèle MARCHETTI

Le Platinium est à deux pas du canal du Rhône au Rhin.Photo DNA/Michèle MARCHETTI

Le Platinium est à deux pas du canal du Rhône au Rhin.Photo DNA/Michèle MARCHETTI

Le Musée de l’impression sur étoffes est tout proche d’où le nécessaire avis de l’architecte des bâtiments de France. Photo DNA/Michèle MARCHETTI

Le Musée de l’impression sur étoffes est tout proche d’où le nécessaire avis de l’architecte des bâtiments de France. Photo DNA/Michèle MARCHETTI

La face nord donne sur la ville et les Vosges. Photo DNA/Michèle MARCHETTI

La face nord donne sur la ville et les Vosges. Photo DNA/Michèle MARCHETTI

L’Andrinople, 3000 m²
de bureaux
bientôt disponibles

Dans la Zac Gare de Mulhouse, une visite de chantier était organisée le vendredi 28 juin 2019 pour découvrir l’Andrinople, nouvel immeuble tertiaire dont la construction s’achèvera cet été. Ses futurs occupants : Citivia, Eiffage, Alten ou encore Patrimoine Est Finance.

Après le Chrome, l’hôtel Ibis et le Platine (l’immeuble de la Banque populaire), inaugurés ces dernières années, un nouveau bâtiment prendra bientôt vie dans la Zac Gare de Mulhouse : l’Andrinople, un immeuble de bureaux dont la construction, entamée en août 2018, est proche de son terme, comme de nombreux invités ont pu le constater avec les acteurs du projet ce vendredi, lors d’une visite de chantier. La livraison devrait se faire dans près de deux mois et les premiers occupants sont attendus pour septembre.

L’Andrinople, qui représente un investissement de 5,8 millions d’euros TTC, est situé en contrebas du pont de Riedisheim, près de l’immeuble de Wärtsilä. Il totalise près de 3000 m² sur six niveaux, soit 500 m² par étage, avec 34 places de parking réparties entre le sous-sol et le rez-de-chaussée. Le bâtiment, dans lequel pas loin de 150 personnes devraient travailler à terme, a été conçu par René-Pierre Ortiz et Matthieu Ortiz, du cabinet AEA Architectes. Sa structure est un parallélépipède régulier. « La simplicité de son profil fait écho aux premiers ouvrages érigés le long du parvis de la gare et inscrit parfaitement l’opération dans la démarche de sobriété attendue sur ce site », commente dans le dossier de presse le promoteur, Eiffage Immobilier, avec qui Citivia SPL, aménageur de la Zac Gare mais aussi, pour ce projet, maître d’ouvrage, s’est associé au travers d’un contrat de promotion immobilière. L’entreprise générale est Eiffage Construction, qui s’est vu fixer des délais de travaux serrés : 12 mois pour livrer. « Un challenge pour nous ! », a commenté en souriant Denis Tritschler, directeur régional des opérations.

Des locaux réservés à 95 %

Les surfaces de bureau qu’offrira le nouveau bâtiment sont déjà réservées « à 95 % », a indiqué Stephan Muzika, le directeur de Citivia, pour qui l’Andrinople revêt une dimension particulière : l’aménageur mulhousien en sera l’un des occupants, il va y déménager son siège l’an prochain, sur deux niveaux qui accueilleront une équipe de 40 personnes.

La société de conseil en ingénierie Alten (30 000 salariés dans le monde, dont 10 000 en France et 300 en Alsace) occupera un autre des six niveaux de l’Andrinople. C’est l’agence mulhousienne, pour l’heure installée 5, rue Lefebvre, dans le même bâtiment que Citivia, qui investira le nouveau bâtiment, avec un peu plus d’une trentaine de collaborateurs. À la clé, une surface accrue, un cadre plus attractif et à proximité de la gare, des atouts importants pour une société qui recrute - au niveau ingénieur - de façon importante, explique Olivier Rochambeau, le directeur régional.

Eiffage Construction Alsace va également intégrer l’Andrinople, fin octobre. Sur la centaine de salariés de son établissement haut-rhinois, une vingtaine de personnes – pour l’heure installée dans le même bâtiment que Citivia et Alten rue Lefebvre – seront basées là, « des conducteurs de travaux, le service étude prix, le secrétariat et les postes de direction », détaille Patrick Foesser, le directeur haut-rhinois. Autre futur occupant de l’Andrinople annoncé : la société de courtage en assurances et produits financiers Patrimoine Est Finance, qui occupera le niveau supérieur.

En référence au passé textile de Mulhouse

La Zac Gare devrait compter, à terme, quelque 57 000 m² de locaux d’activités et le projet est « bien engagé », a formulé Stephan Muzika, ce chiffre à l’appui : « Plus de 50 % des surfaces de bureau sont soit livrées, soit réservées ». Et lors de cette visite de chantier, tant Michèle Lutz, maire de Mulhouse, que Fabian Jordan, président de Mulhouse Alsace agglomération (M2A), ont souligné l’importance de ce nouveau quartier d’affaires pour l’économie locale. « On considère que c’est l’espace premium du Sud Alsace […] Quand on a annoncé 2500 emplois dans la Zac Gare au tout début du projet, on nous prenait pour des illuminés. Je pense qu’on n’est pas loin d’y parvenir », a observé la première.

Michèle Lutz a par ailleurs noté que l’artère dans laquelle s’élève l’Andrinople s’appelle rue Carl-Hack, du nom d’un de ses lointains prédécesseurs : Carl Hack a été maire de Mulhouse de 1887 à 1901. Un peu plus tôt, Stephan Muzika avait expliqué le choix de baptiser le nouvel immeuble l’Andrinople : « Ça fait référence au rouge d’Andrinople, un clin d’œil au glorieux passé textile de Mulhouse. »

François FUCHS , le 29 juin 2019

La Banque populaire
version Platine

Les 115 salariés de la Banque populaire d’Alsace-Lorraine-Champagne (BPALC) sont désormais installés dans le bâtiment Le Platine. Vue sur la gare de Mulhouse, proximité du centre-ville, la banque coopérative se rapproche de ses clients.

AGENCES.- Pour les clients de la Banque populaire Alsace-Lorraine-Champagne (BPALC), le principal changement est visible… rue Wilson avec la fermeture de l’agence. Le personnel n’a fait que traverser le canal pour intégrer le rez-de-chaussée du nouvel immeuble de la Banque Populaire, 26, avenue du Général-Leclerc. « On a doublé, voire triplé notre surface. On était quatre, on est maintenant six  », précise Xavier Ragni, le chef d’agence qui ne voit que des avantages à rejoindre ce bâtiment imaginé par l’architecte Guillaume Delemazure. Les 500 m² de surfaces commerciales accueillent également le centre d’affaires entreprises.

BUREAUX.- Le Platine - nom officiel du bâtiment - compte sur quatre étages 2800 m² de bureau. Au 1er étage, on trouve une autre partie du centre d’affaires entreprises, la gestion privée et la gestion électronique de documents ; au deuxième le service chèques effets et virements plus la monétique ; au troisième le service contacts-courriels, la trésorerie comptabilité et la partie engagements (ou crédits). Enfin le quatrième étage regroupe la direction de secteur et de région, et la direction des opérations de clientèle. Au total, dans tout le bâtiment on trouve 115 salariés de la BPALC, dont une partie des équipes du CE de la banque coopérative. Le Platine est un des quatre bâtiments administratifs de la BPALC. Il y a Metz qui est le siège, un bâtiment place de Haguenau à Strasbourg, un bâtiment à Troyes et maintenant Mulhouse. « Derrière cette répartition, il y a une vraie volonté de préserver les bassins d’emplois de la banque, précise Raphaël Dubs, directeur de la communication de la BPALC. Et dans chaque bâtiment administratif, il y a des services centraux pour toute la banque. »

MULHOUSE-SAUSHEIM.-« Le choix du site a été dicté par plusieurs facteurs, le premier étant bien entendu le dimensionnement nécessaire et juste pour accueillir l’ensemble des collaborateurs installés dans le bâtiment de Sausheim. Il y a également une forte volonté de la part de la banque de revenir au cœur de la cité mulhousienne à proximité d’infrastructures comme la gare, de tous les moyens de transport en commun, mais aussi d’une offre de restauration bien présente sur le secteur. » Le dossier de presse explique de manière élégante que le grand bâtiment de 13 000 m² à Sausheim en bord d’autoroute (inauguré en 2001) était devenu trop grand, depuis la création de la BPALC en 2014. À l’époque, Sausheim accueillait près de 350 salariés et était le siège de la Banque populaire du Haut-Rhin. Ils sont aujourd’hui 115 salariés à investir Le Platine. À noter que le bâtiment de Sausheim est actuellement en vente pour un prix qui - selon nos informations - avoisine les 10 millions d’euros. Il n’est plus occupé que par le personnel du Syndicat des communes de l’Île Napoléon… qui va bientôt partir pour rejoindre un nouveau siège construit pour 2 millions d’euros (alors que la Chambre régionale des comptes remet en cause l’intérêt même de cette structure intercommunale, mais c’est une autre histoire…).

GARE.- L’arrivée de la BPALC est une bonne nouvelle pour ce nouveau quartier gare qui ne cesse de grandir. « Être à la gare permet de rejoindre, par le rail, les autres bâtiments administratifs, également proches d’une gare » , explique Raphaël Dubs. Le tunnel de 340 m permettant de relier les deux tronçons de la voie Sud sous la gare devrait être ouvert courant avril et la dalle de parking située face à la gare, sera normalement démolie d’ici la fin de l’année pour permettre de voir à nouveau couler l’eau. La vue dans les étages du Platine sera encore plus imprenable.

Laurent Gentilhomme le 17 février 2018

Le Platine accueille les nouveaux locaux de la Banque populaire d'Alsace-Lorraine. Photo L'Alsace

Le Platine accueille les nouveaux locaux de la Banque populaire d'Alsace-Lorraine. Photo L'Alsace

À l’extérieur, le bâtiment de la Banque populaire est impressionnant et se nomme Le Platine. Il accueille l’intégralité des 115 salariés de la banque coopérative. Au fond Le Chrome. Photo  L’Alsace

À l’extérieur, le bâtiment de la Banque populaire est impressionnant et se nomme Le Platine. Il accueille l’intégralité des 115 salariés de la banque coopérative. Au fond Le Chrome. Photo  L’Alsace

Fabrice Hamraoui, directeur du secteur Mulhouse (soit les agences du sud Alsace), a une vue imprenable sur le quartier gare depuis le 4 e étage. Photo L'Alsace

Fabrice Hamraoui, directeur du secteur Mulhouse (soit les agences du sud Alsace), a une vue imprenable sur le quartier gare depuis le 4 e étage. Photo L'Alsace

Petit à petit, Ibis a fait son nid

Deux nouveaux hôtels Ibis sortaient peu à peu de terre au sein de la Zac Gare de Mulhouse en 2015. A l'époque, nous avions suivi une visite du chantier.

La visite du chantier a débuté par… l’escalier, direction le 7e étage, pour découvrir les deux seules chambres terminées. Le décor a été choisi en fonction de son implantation, avec des couleurs vives (orange et rouge) pour la partie Ibis Styles (hôtel catégorie trois étoiles) et plus neutre, grège et vert, pour la partie Ibis Budget (catégorie deux étoiles). Le promoteur est la société Cirmad et le constructeur, Pertuy, tous deux filiales de l’entreprise Bouygues. Cet immeuble destiné à l’hôtellerie occupera une surface de 4310 m². C’est le projet de l’architecte Nicolas Michelin, de l’Agence Nicolas Michelin & Associés (ANMA), qui a été retenu. Pour ces hôtels Ibis qui dépendent de la chaîne Accor, il est prévu 144 chambres, dont 76 en catégorie trois étoiles de l’enseigne Ibis Styles et 68 pour la gamme Ibis Budget.

Les travaux ont débuté en février 2015 et la livraison est prévue le 15 juin 2016. Le budget global de ce chantier est estimé à onze millions d’euros. Comme l’a souligné François Monnot, chef de travaux de la société Cirmad, « un soin particulier a été apporté à l’isolation phonique du fait de la proximité de la gare ». La partie Ibis Styles occupera la tour de huit étages de cette construction. Ces chambres disposeront d’un espace plus confortable et, sur trois côtés de cet immeuble, d’une vue imprenable sur des quartiers de la ville. À noter que toutes les chambres seront équipées de fenêtres pour assurer une meilleure diffusion de la lumière naturelle.

« Favoriser le choix du personnel de la région »

Cette construction comptera, outre l’hôtel, une brasserie et des locaux destinés à accueillir des professions libérales et commerciales afin de proposer des services aux dirigeants et salariés de ce quartier. « Nous avons prévu une brasserie Courtepaille, dont l’ouverture est programmée en juin 2016. D’après l’étude de marché réalisée en amont, un hôtel quatre étoiles ne s’imposait pas dans ce quartier. Nous avons modifié l’emplacement des locaux techniques au rez-de-chaussée. Ils étaient prévus initialement au 8e étage. Il était évident qu’il valait mieux faire profiter nos clients des vues panoramiques sur la ville », note Guy Parrain, président d’Accueil Hôtel pour la franchise Accor, joint par téléphone.

Ce programme permettra, outre le recrutement d’une équipe de direction déjà en cours, l’embauche d’environ 25 personnes pour sa partie hôtelière. « Ces postes seront accessibles au printemps prochain et concerneront les deux hôtels. Avec une priorité, celle de favoriser le choix du personnel de la région. »

Sabine Hartmann, le 26 novembre 2015

Le Chrome a été inauguré
en février 2015

Situé à deux pas de la gare SNCF de Mulhouse, le Chrome a été officiellement inauguré hier matin. Le bâtiment signé Guillaume Delemazure, accueille d’ores et déjà le siège régional de la Macif.

Figurez-vous que Mulhouse est à seulement une demi-heure d’avion de Londres. Si, si, une demi-heure : on l’a lu hier matin, en toutes lettres et sur grand écran, pendant le clip promotionnel diffusé par les services de la Ville, à l’occasion de l’inauguration officielle du Chrome ; erreur vénielle, qui a fait sourire jusqu’au maire Jean Rottner.

Un emplacement stratégique

Ce bâtiment du Chrome, les lecteurs de L’Alsace en ont suivi toutes les étapes du chantier depuis fin 2013 et son architecte Guillaume Delemazure l'avait fait visiter en avant-première en janvier 2015, au milieu des derniers raccords de peinture ; sa peau métallique, enfin, toujours changeante au gré de la lumière, a déjà conquis quelques photographes de notre connaissance.

Une demi-heure pour aller de Mulhouse à Londres ? Même pas en rêve. Mais c’est vrai, pourtant, que le Chrome (et toute la Zac Gare avec lui) se trouve à un endroit stratégique : TGV, tram, tram-train, bus, taxis, vélos… L’endroit est par excellence celui de l’intermodalité. La direction régionale de la Macif, qui occupe désormais une bonne moitié du Chrome (les 3e et 4e étages, plus une partie du rez-de-chaussée, dévolue à l’accueil du public) a certainement été sensible à ce point fort.

L’allure du bâtiment a joué aussi : « Le Chrome brille, oui, mais pas de manière ostentatoire , s’est ainsi réjoui Nicolas Thévenet, représentant de la Siem, filiale immobilière de la Macif. Il est le résultat de la vision harmonieuse partagée par les nombreux acteurs du dossier… »

Des acteurs parmi lesquels on citera le promoteur immobilier Nacarat, également pressenti pour réaliser un second immeuble de bureaux, pile entre la gare et le Chrome. Ce futur chantier sera d’autant plus important pour l’agglomération mulhousienne qu’il ira de pair avec l’achèvement de la voie sud. Un seul tronçon manque encore pour cela : un tunnel, non pas sous la Manche, mais sous la gare.

Par Emmanuel Delahaye, le 10 février 2015