Ces Alsaciens
qui chantent
la famille

Nàcht Session #12

L'Alsace, terre de musique. De musiques. Pour en montrer la vaste palette, nous déclinons les talents alsaciens en chansons par thématique. Cette fois, tout se passe en famille.

Par définition, tout commence toujours par une naissance. L'éternel miracle de la vie...

Un miracle que célébrait à merveille Jacques Higelin, alsacien d'origine. Comme il l'a prouvé avec cette chanson à la naissance de sa fille Izïa.

Quel plus bel instant de partage familial que celui de la berceuse pour amener son enfant à de doux rêves?

Isabelle Grussenmeyer, native de Haguenau, est une "Liedermacherin" qui marche sur les traces de René Eglès en proposant des chansons pour enfants en alsacien. Comme ce "Dors, petit enfant, dors"...

Ça peut être si doux, l'alsacien... Une seconde preuve si vous voulez?

L'acteur et chanteur Stéphane Jost le prouve lui aussi avec la chanson, dédiée à son neveu, qu'il présente au concours de chansons en alsacien d’Stìmme. Vous pouvez d'ailleurs voter pour lui ou pour l'un des quatre autres sélectionnés, si vous le souhaitez....

Changement total de style. Tous les enfants ne sont pas de tendres chérubins à qui il suffit de quelques notes et des mots doux pour s'endormir.

Le jeune rappeur strasbourgeois Larry envoie quand même des bisous à sa famille dans Enfant compliqué sorti en 2020.

Des enfants compliqués, il y en a. Des parents aussi. Et notamment des papas, dont on se rend d'autant plus compte de l'importance quand on "grandit dans l'absence de la figure d'un père".

C'est ce que le Strasbourgeois Abd al Malik écrit à son père, qui l'avait abandonné avec sa mère et ses frères et soeurs quand le chanteur avait 8 ans. " Papa je t'aime tu sais, mais tu as déconné, il ne fallait pas partir."

Quoi de plus important qu'une maman? Mais il y a aussi des mauvaises mères, semble-t-il.

C'est en tout cas ce que chantent les Fat Badgers, drôle de tribu strasbourgeoise de psychédélique funk, dans leur Bad Mother.

Mais, pour prolonger les reproches d'Abd al Malik, il ne faut pas non plus que les mamans partent.
Séquence émotion.

L'orchestre Jean-Georges, d'Obernai, a revisité à sa façon Le téléphone pleure. Avec un Adieu Maman poignant. Enfin, pour certains.

Les anciens sont souvent le ciment principal de la famille. C'est autour d'eux qu'on se retrouve dans un cercle élargi, eux qui sont la mémoire commune, la souche à laquelle tous se rattachent.

"Je suis Alsaco-Algéro-Guadeloupéen, j’ai été élevé par ma grand-mère et c’est elle qui m’a transmis sa passion pour la langue alsacienne." On comprend pourquoi le Strasbourgeois Julien Hachemi a rendu hommage à son aïeul avec sa chanson Mamama en 2018.

La figure du patriarche existe toujours, comme un roc auquel s'attache la famille. Un roc qui peut être rock.

Les vieux rockeurs strasbourgeois - plus de quarante ans qu'ils tournent, tout de même - du groupe Em Remes Sini Band le savent bien, eux qui ont su chanter la figure du grand-père en 2003.

Même disparus, nos aïeuls nous inspirent, nous soutiennent. Ils restent présents parmi nous, chaleureux fantômes.

Quand Miss France 2012, la Sundgauvienne Delphine Wespiser, décide de pousser la chansonnette, en 2014, c'est à son grand-père décédé deux ans avant qu'elle pense en chantant Plus proche qu'avant.

Guete Nàcht (Session)