Ces Alsaciens
qui chantent l'amour

Nàcht Session #7

L'Alsace, terre de musique. De musiques. Pour en montrer la vaste palette, nous déclinons les talents alsaciens en chansons par thématique. Aujourd'hui, les Alsaciens chantent l'amour, l'amour, l'amour...

Ah, l'amour... Tout commence souvent par un déferlement vertigineux de sentiments roses, par un cœur qui bat la chamade, par de doux frissons au moindre attouchement. Les circuits sont niqués et y a un truc qui fait masse, cœur transi reste sourd...

Alain Bashung, bien sûr, pour plonger dans Le vertige de l'amour. L'enfant de Wingersheim connaît avec cette chanson son deuxième grand succès en 1981, sur son album Pizza. La version live qu'on vous propose est celle de la tournée Les grands espaces, en 2004. A noter : le Mulhousien Arno Dieterlen à la batterie...

Pas très sentimental, en fait, ce coquin de Bashung. Pour du glamour pur sucre, de l'émotion qui dégouline, du béguin épinglé par Cupidon, il faut se tourner vers d'autres Alsaciens...

Le Strasbourgeois Paul Barbieri a sorti son Love Album en novembre 2019. On y trouve Epris, une déclaration moins floue que son clip, mais plus chargée de sentiments qu'une bluette d'Hollywood.

Quant à Herbert Léonard, on sait depuis longtemps qu'Aphrodite est sa muse. Ils s'aiment, chanson de Daniel Lavoie, est un de ses plus grands succès. Ici, on retrouve le crooner strasbourgeois sur une vidéo amateur en live à Hommarting, juste à la frontière avec la Moselle, en 1999.

C'est presque un palindrome, cœur et rock. Autant dire que les rockeurs ont de l'amour qui coulent dans les veines, parfois avec un peu de désenchantement...

Le Strasbourgeois Vincent Eckert est de ceux-là. Magnifique clip pour une chanson à laquelle il ne manque que les cris de la guitare de Serge Teyssot-Gay pour faire revivre Noir Désir. Amoureux est l'un des titres de l'album Les années Vaines sorti en novembre dernier. A découvrir absolument.

Circle of mud est une dream team comme on les aime. Gino Manochello (lapsteel et guitare) est compositeur et guitariste du groupe OSH, Franck Bedez (basse) a joué avec Aznavour, Pagny, les Vieilles Canailles, Matthieu Zirn (percussions) a accompagné Charles Aznavour, Alain Souchon, Véronique Sanson, Hugh Coltman, Flo Bauer (chant et guitare) est lauréat du challenge Blues Festival Basel 2018 et quart de finaliste à l’émission « The Voice » 2014.

Le Sundgauvien Flo Bauer et ses compagnons nous proposent en 2019 un Victim of love que l'on retrouvera peut-être cette année sur un album. Pour l'instant, le groupe est programmé le 12 février au Noumatrouff, à Mulhouse...

L'amour, c'est comme les revenus, ça fait l'objet d'une déclaration. Mais ça peut se prendre moins au sérieux...

Demandez donc à Kansas of Elsass. Le Strasbourgeois, avec sa légendaire finesse, conte fleurette à sa super miss sur un air qui a su depuis 2004 retourner quelques salles d'Alsace et d'ailleurs...

On peut parler avec son cœur, comme Kansas, et ressentir des émotions ailleurs. Car l'amour est aussi une question corporelle.

Les Alsaciens de Rose Babylone l'ont bien compris. Dans leur caravane rose, ils ont mis en avant leur Libido depuis 2016. On les retrouve ici en live au Noumatrouff, à Mulhouse.

Un jour ou l'autre, tout finit dans une chambre. Pour croquer la pomme, tremper dans le thé des langues de chat et passer de débats en ébats.

Rodolphe Burger, du fond de sa vallée haut-rhinoise, avec son groupe Kat Onoma, avait ouvert sa Chambre dès 1995. Avec son doigté en spirale et toutes ses caresses vocales.

Par nature, l'amour veut s'inscrire dans la durée. Passé, présent, futur... "Quoi que tu fasses, l'amour est partout où tu regardes".

La Strasbourgeoise Claire Faravarjoo, révélée au grand public en 2013 dans l’émission « The Voice », devrait sortir un petit album, intitulé L'Amour, cette année. En attendant, elle a enregistré un très joli clip - bravo Laurie Bisceglia - en 2020 sur un air de Cabrel, version coming out.

Mais l'amour peut être évanescent, insaisissable, fuyant. Bref il peut s'évaporer comme la braise s'éteint, au petit matin.

La Mulhousienne Anastasia ne s'y trompe pas en 2015, sur son album Aqua Toffana. Elle nous évapore comme les sentiments se relâchent, s'atrophient. Mais en physique, s'évaporer c'est aussi se sublimer.

Mais l'amour n'est pas toujours un long fleuve tranquille. Il peut se transformer en torrent rapide ponctué de violentes cascades de colère, de trous d'eau de déprime, d'éclaboussures conflictuelles...

Les joyeux drilles strasbourgeois de la Fanfare en Pétard (où l'on retrouve notamment à la trompette Paul Barbieri, précédemment cité) nous le racontent à leur façon avec Elle, extrait de leur disque Le monde est curieux, sorti en 2013.

Mais il se dit que les histoires d'amour finissent mal, en général. Enfin, parfois. Donc finissons avec deux façons de clore une relation amoureuse.

Avec les Sundgauviens de Last Train, d'abord, qui prévoient, si tout va bien, de se produire à l'Olympia de Paris, le 8 avril prochain. Dans Leaving you now, sorti en 2017 sur l'album Weathering, ils chantent un secret : "Je te quitte maintenant pour protéger ceux que tu aimes, parfois c'est mieux de partir..."

Le mot de la fin - c'est le cas de le dire - revient à l'Alsacien d'origine Jacques Higelin et son cultissime Je ne peux plus dire je t'aime sorti en 1979 sur le disque Caviar pour les autres. Ici dans une version rare, avec l'éblouissante Isabelle Adjani, en 1982.

Guete Nàcht (session)